Brûlures graves : le CHU et les pompiers unissent leurs voix

Devant une recrudescence de cas de brûlures sévères observée depuis le début de l’été, le CHU de Québec–Université Laval et le Service de protection contre l’incendie de Québec (SPCIQ) lancent un appel à la prudence. Les deux organisations souhaitent sensibiliser la population aux risques liés à certaines activités estivales comme les feux de camp, les barbecues et les feux d’artifice.

Par Alexandre Morin

Chaque été, l’unité des Grands brûlés du CHU reçoit un nombre important de patients ayant subi des blessures parfois évitables. Ces incidents sont souvent causés par l’usage d’accélérants pour allumer un feu, la mauvaise manipulation d’équipements de cuisson ou encore l’utilisation imprudente de pétards.

« Une brûlure peut avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale. Dans certains cas, cette brûlure peut entraîner des mois d’hospitalisation, des greffes de peau douloureuses et une réadaptation qui bouleverse plusieurs vies. Chaque geste de prévention compte : une seconde d’inattention peut marquer votre vie et/ou celle de vos proches. Il est essentiel d’adopter des comportements sécuritaires pour éviter le pire », souligne le Dr Jean-François Shields, urgentologue et intensiviste au CHU.

Le SPCIQ rappelle pour sa part que le feu doit être utilisé avec discernement. « Le feu est un allié lorsqu’il est utilisé avec précaution, mais il devient un danger lorsqu’on néglige les règles de sécurité », mentionne Éric Gosselin, chef de peloton de la prévention incendie et commissariat. « Au SPCIQ, la prévention est au cœur de notre mission pour sensibiliser et protéger les citoyens afin d’éviter de malheureux incidents. »

Centre de référence en traumatologie pour l’est du Québec, le CHU joue un rôle de premier plan dans la prise en charge des grands brûlés. Grâce à son centre d’expertise désigné, le CEVBGEQ, et à ses partenariats avec le CIUSSS de la Capitale-Nationale et l’Association F.L.A.M, il offre des soins spécialisés allant de l’urgence à la réadaptation.

Les deux institutions rappellent qu’une vigilance accrue, même lors de simples activités de loisirs, peut faire une grande différence pour prévenir des accidents aux conséquences dramatiques.

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