À l’approche des élections municipales du 2 novembre prochain, Elainie Lepage, candidate de Québec Forte et Fière dans le district Saint‑Roch–Saint‑Sauveur, veut faire entendre la voix d’un quartier qu’elle connaît de près et qu’elle décrit avec fierté et nuances.
Par Alexandre Morin
L’itinérance et la hausse du sentiment d’insécurité dans Saint‑Roch ont marqué les dernières années. Même si Elainie, jeune mère qui circule souvent dans le secteur avec son enfant, dit ne pas se sentir en danger ni en insécurité, elle affirme comprendre pleinement ceux qui vivent cette réalité.
« Je n’ai pas peur. Moi, il ne m’est pas arrivé d’incidents. Je connais des gens à qui il est arrivé des choses, j’ai entendu des témoignages, je suis active sur les groupes Facebook, je vois les choses, mais moi je ne vis pas cette insécurité‑là, bien honnêtement. Puis je viens dans le centre‑ville toutes les fins de semaine avec mon fils, on va à la bibliothèque, je passe devant le YMCA souvent, l’Auberivière… je la vis pas, cette insécurité‑là, mais je peux vraiment le comprendre », explique‑t‑elle.
« Je peux aussi comprendre que les gens sont à bout, parce que côtoyer quotidiennement la misère humaine, c’est difficile », ajoute‑t‑elle.
Elle rappelle que l’itinérance est un phénomène qui touche l’ensemble de la province et que la Ville ne peut agir seule.
« On [Ville de Québec] n’a jamais mis autant d’argent pour l’itinérance, autant pour soutenir les organismes que pour nettoyer les rues, que pour la cohabitation, on met de l’argent », lance‑t‑elle.
« Je ne dis pas moi j’en vis pas faque il y en a pas, c’est vraiment pas le cas, […] cette réalité [l’insécurité dans Saint-Roch] existe ».
Elainie Lepage
Pour Elainie Lepage, le logement est l’un des leviers concrets sur lesquels une municipalité peut réellement agir pour contribuer à lutter contre l’itinérance. Elle souligne les efforts de l’administration Marchand, qui a mis le pied sur l’accélérateur grâce à la loi 31 pour accélérer la construction et vise 80 000 nouveaux logements d’ici 2040.
Toujours sur le dossier de l’itinérance, de l’insécurité et des crises liées aux opioïdes, elle ne mâche pas ses mots. Selon elle, certains politiciens ont cassé du sucre sur le dos de Saint‑Roch pour des gains électoraux en exagérant la situation.
« On a fait du wedge politique[…] sur le dos de Saint‑Roch en disant que tout était en feu alors que ce n’est pas le cas », dénonce la candidate.
« Ce que je trouve déplorable, c’est que de constamment dire que tout va mal dans Saint‑Roch, puis de dire que Saint‑Roch est en feu, puis qu’il y a de l’itinérance partout, puis de dire que ça n’a pas de bon sens, puis qu’on l’a échappé, c’est pas d’aider Saint‑Roch et ce n’est pas d’aimer Saint‑Roch », déplore‑t‑elle.
Elle souligne également les aspects positifs qui, selon elle, façonnent le quartier : la bibliothèque Gabrielle‑Roy, qu’elle décrit comme un lieu extraordinaire, l’essor de nouveaux commerces et restaurants tels que le Rose Hôtel et le Courtbouillon, la gastronomie du centre-ville, la présence de la brigade propreté, ainsi que la richesse des lieux et des événements culturels.
Résidant elle‑même à la lisière de Saint‑Roch, Elainie Lepage dit comprendre les inquiétudes des citoyens, même si elle ne ressent pas personnellement ce climat d’insécurité.
« Aimer Saint‑Roch, c’est d’accepter dans toutes ses couleurs le quartier parce qu’il va toujours y avoir de la mixité, puis ça va toujours être le quartier un peu plus chaud. Saint‑Roch ne sera jamais Montcalm, Saint‑Roch ne sera jamais le Trait‑Carré à Charlesbourg, ça fait partie de son âme et moi, c’est ce que j’aime de Saint‑Roch », conclut‑elle.
En se présentant sous la bannière de Québec Forte et Fière, Elainie Lepage veut désormais transformer cet attachement en action politique et convaincre les électeurs de Saint‑Roch–Saint‑Sauveur de lui confier leur confiance le 2 novembre prochain.
Pour consulter la première partie, cliquez ici !
Pour suivre l’actualité de Québec, rejoignez ce groupe !
Commentez sur "(2/2) Elainie Lepage: « Aimer Saint‑Roch, c’est d’accepter dans toutes ses couleurs le quartier »"