Découvrez les dessous du service àVélo

Photo: RTC
Publicité
Animateur CKIA

Comment fonctionne àVélo? Quels sont les critères qui déterminent l’installation de nouvelles stations? Combien coûte un vélo à assistance électrique offert par le service? Voici les réponses aux questions que vous pouvez vous poser en utilisant ce réseau en pleine expansion.

Xavier Renald

Chantal Lemieux est directrice à l’exploitation d’àVélo chez Capitale Mobilité, une société en commandite relevant du RTC. Elle a accepté de répondre à certaines questions concernant le service àVélo, son déploiement et les défis auxquels il fait face.

Un service victime de son succès

Alors que le nombre de vélos a augmenté de 38 % et que le réseau compte désormais 165 stations, la hausse de l’utilisation au mois de mai par rapport à l’année dernière est de 58%. Si certains usagers se butent à des stations vides, Mme Lemieux assure pourtant que la moyenne de disponibilité des stations pour le mois de mai était de 92%. « L’expérience du client à l’heure de pointe peut être différente puisque la demande excède la capacité », dit-elle. Pour répondre à cette forte demande, des stations express sont disponibles au parc de la Francophonie et à la place d’Youville. Toutes les personnes qui se présentent à ces stations entre 8h et 9h30, du lundi au vendredi, ont un ancrage garanti.

Le coût d’un vélo avoisine les 3 000$

Quels sont donc les critères qui déterminent l’installation de nouvelles stations? Chantal Lemieux explique que la démarche est multifactorielle « La distance est un critère important. On veut de la densité de déplacement, les nouvelles stations sont localisées à des endroits où l’accessibilité est forte pour les usagers », indique-t-elle, rappelant que le service est souvent une complémentarité pour le premier ou dernier kilomètre du trajet des utilisateurs. De plus, certaines stations sont situées à des endroits où les autobus ne peuvent pas se rendre, pour différentes raisons.

Pourquoi seulement des vélos à assistance électrique?

Même si d’autres villes offrent des services de vélopartage, Québec est la première ville d’Amérique du Nord à s’être dotée d’un réseau 100% électrique. Pour Mme Lemieux, il s’agit en partie des nombreuses côtes de la ville. « Quand on a fait notre étude de marché à la base, il y avait une nette préférence pour les vélos à assistance électrique et la topographie de la ville aussi, tout ça nous a incités à choisir ce type de vélos », explique celle qui travaillait déjà pour le RTC avant d’être mutée à Capitale Mobilité lors de la création de l’organisme. Elle ajoute que la tarification est avantageuse pour les usagers avec ce type de vélos et que l’assistance électrique permet de rendre le transport actif accessible à une plus large clientèle.

Elle n’exclut pas que des vélos mécaniques pourraient un jour apparaître au sein du réseau mais assure qu’avant tout, la priorité est la croissance du service actuel. Pour rappel, le plan de développement 2025-2028 du RTC vise à rendre accessible 3300 vélos sur 330 stations à travers la Ville de Québec.

Que dire aux citoyens des quartiers qui ne sont toujours pas desservis par le réseau? « Ce qu’on dit aux gens, c’est qu’on a commencé par le centre et on essaie de s’installer en périphérie. Loretteville est un bon exemple, on a dit qu’on allait partir d’une extrémité et avec les années, on allait se rejoindre pour essayer de donner aussi aux secteurs qui sont plus éloignés », explique Mme Lemieux qui rappelle qu’à chaque saison, leur équipe évalue la popularité du service dans les différents secteurs pour ajuster le plan de déploiement. Le service est d’ailleurs présent, depuis la récente expansion, dans les six arrondissements de la Ville de Québec.

Une saison qui va s’étirer…

Pour la première fois cette année, les usagers d’àVélo pourront rouler dans la ville jusqu’au 15 novembre. Toutefois, le service sera réduit comme l’explique Chantal Lemieux : « On l’essaie à une petite échelle, on va apprendre de ça et on va réévaluer pour les prochaines années comment on va le proposer ». Elle mentionne que 50% des stations sont électrifiées et que l’autre 50% fonctionnent avec des panneaux solaires. En novembre, le service sera offert presque uniquement avec des stations électrifiées puisque les batteries des stations solaires ne se rechargent pas sous la barre du zéro degré Celsius.

Combien d’employés compte Capitale Mobilité?

Créée en 2023, Capitale Mobilité compte 13 employés, incluant le directeur général. L’organisation a comme mandat de développer la croissance d’àVélo, de développer les actifs immobiliers et numériques du RTC et de trouver d’autres sources de revenus pour financer le réseau de transport. D’ailleurs, le RTC vient tout juste d’annoncer des commandites venant de Fizz, Beneva et Destination Québec Cité.

Photo: RTC

Le financement de Capitale Mobilité vient en partie du ministère des Transports et de la mobilité durable (MTMD), de la Ville de Québec, des usagers et de fonds privés via des commandites ou des publicités. Le budget 2025 est de 14 M$.

Spécifiquement pour àVélo, ce sont six employés qui travaillent au développement et à la croissance du réseau. Toutefois, l’organisation fait affaire avec le sous-traitant Vélosolutions, qui s’occupe de l’entretien des vélos et des stations au niveau opérationnel.  

Abonnez-vous à notre infolettre mensuelle!

1 commentaire sur "Découvrez les dessous du service àVélo"

  1. Inspirant comme outil de transformation de la mobilité à Québec.

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*