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Claude Villeneuve

Que les beaux jours sont courts : une immersion brute à Isle-aux-Coudres

Que les beaux jours sont courts avec Eudore Belzile et Hugo Pires (Photo :David Mendoza Hélaine)

Du 6 au 17 mai 2025, le Théâtre Premier Acte accueille Que les beaux jours sont courts. La pièce nous transporte dans l’univers insulaire de l’Isle-aux-Coudres, où la beauté du paysage se mêle à sa rudesse et à la solitude.

Par Juliet Nicolas

Sur l’île, le temps ne s’écoule pas de la même manière. Il s’étire, se resserre, se mesure en instants suspendus. Dans Que les beaux jours sont courts, l’auteure Marie-Ève Lussier-Gariépy et la metteuse en scène Odile Gagné-Roy plongent le spectateur dans un espace-temps unique, où l’attente devient une expérience physique et sensorielle.

Portraits des insulaires

Sur l’île, on fait la rencontre de Marie, guettant la lumière du matin au soir, Éloi, ressassant inlassablement ses récits de mer, et Benoît, qui se cherche à travers la peinture. Ici, le quotidien se façonne dans l’attente et dans les gestes répétés, donnant un semblant de prise sur le temps.

Puis il y a Léa. Elle débarque sur l’île avec l’intention d’écrire, mais très vite, le paysage impose son propre rythme. Le vent s’infiltre partout, la solitude se fait pesante et l’absence de son amoureuse, partie en Islande sans nouvelles, creuse un vide insoupçonné. Elle qui pensait apprivoiser le temps par les mots, mais ici, c’est lui qui la façonne, seconde après seconde.

Que les beaux jours sont courts avec Maude Lafond et Hugo Pires (Photo :David Mendoza Hélaine)

Le cadre et l’ambiance

Le décor immersif et la musique enveloppante recréent l’atmosphère de l’île, invitant le spectateur à ressentir sa beauté, son isolement et sa rudesse. « Je ne suis pas une fille des îles mais une fille du rivage. » nous partage Marie. Cette phrase résumant à elle seule la tension entre l’appartenance et l’exil, la beauté et l’étouffement. 

Que les beaux jours sont courts interroge le cycle des saisons et celui des émotions. Que reste-t-il de nous lorsqu’on est confronté à une nature indomptable et à l’absence de ceux qu’on aime ? Une invitation à ressentir, à travers les mots et les images, la force du lien entre les êtres et les paysages qui les entourent.

Un hommage vibrant à l’île et à ceux qui y habitent, avec leurs blessures, leurs espoirs et leurs histoires.

Que les beaux jours sont courts avec Linda Laplante et Eudore Belzile (Photo :David Mendoza Hélaine)


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