Le monde spectaculaire de Guy St-Laurent

Guy St-Laurent et M. MangetoutM. Mangetout. Photo : Courtoisie

Québec — Guy St-Laurent, ex-journaliste, promoteur d’évènement, auteur et producteur, a récemment publié une autobiographie intitulée Le Monde Insolite de Guy St-Laurent. L’ouvrage raconte, entre autres, comment son émission est devenue un succès au Japon.

Par Chloé Lemon

Dans sa longue carrière, GUY ST-LAURENT, a créé au Japon un concept de télévision unique au monde, qui fut un grand succès. Les cotes d’écoute atteintes à l’époque n’ont jamais été dépassées depuis. Dans l’ouvrage, il raconte les étapes l’ayant conduit à son succès et les caractéristiques des personnages rencontrés. L’émission était divisée en trois catégories : des gens uniques de par leurs physiques, des gens avec des talents particuliers et des gens avec une expérience de vie unique au monde.

M. Mangetout (Michel Lotito)

Tout ce projet a commencé lorsque M. St-Laurent a rencontré Michel Lotito, dit M. Mangetout. « L’idée a commencé avec M. Mangetout. Nous avons fait un film sur lui au Japon, en mettant des caméras dans son estomac et ses intestins, notamment. C’était une production d’environ 1h30 qui fut un grand succès », mentionne-t-il. Lors de cette émission, M. St-Laurent a présenté à la télévision privée japonaise (NTV) son catalogue avec une description de tous les détenteurs de record. Le concept a été si bien accueilli qu’une émission nommée Big 4 a été réalisée en 1979. « Nous avons commencé avec les quatre plus grands, soit ALAIN PRIEUR, champion du monde du saut à vélo, CÉRIC, la torche humaine, ERIC DEKYTSPOTTER, suspendu par la peau du dos dans les airs par une grue et JOHN MASSIS, l’homme le plus fort au monde avec sa mâchoire », explique Guy St-Laurent.

En 1982, alors qu’il croyait que son histoire au Japon était terminée, il reçoit une lettre lui expliquant que pour les 35 ans de la chaîne NTV, cette dernière souhaitait faire quelque chose de spécial. Elle demande à différents producteurs à travers le monde de lui soumettre des projets. M. St-Laurent a donc soumis le sien. « Après avoir présenté le projet, la décision a été de faire deux émissions en période de grandes écoutes, soit en remplacement du baseball. Le succès était tel que les années subséquentes, on m’en redemandait », explique-t-il. Les cotes d’écoute de ses deux émissions ont atteint 37,2 millions de téléspectateurs. Certains personnages ont même pu se trouver des contrats dans des cirques par la suite.

L’expérience au Japon

À cette époque-là, il n’y avait pas de touriste au Japon. « J’arrivais là-bas, un étranger blanc qui réalisait cette émission-là, c’était un peu particulier tout ça. Plusieurs auraient souhaités que je ne revienne pas au Japon », mentionne le producteur. Dans ce temps-là, les diffuseurs japonais possédaient les droits d’auteurs sur les émissions. Un jour, alors que Radio-Canada voulait venir filmer l’émission, la télévision japonaise lui a refusé l’accès. Sur le plan du travail, le sérieux et le professionnalisme de l’équipe de travail fut remarquable, selon M. Saint-Laurent.

La fin d’une période

L’émission comprenait une section éducative, où un spécialiste expliquait comment ces choses inexpliquées pouvaient se produire. De plus, chaque personne était suivie par des spécialistes. Cette émission comportait un gros travail de recherche, car il faut bien les trouver ces personnes extraordinaires. Avec le temps, M. St-Laurent s’est construit une équipe de recherchistes pour dénicher ces gens partout dans le monde.

Avec l’écriture de son livre, l’auteur désire passer à autre chose : « je voulais en finir avec tout ça, je possède beaucoup de documentation et je voulais que ça serve », explique celui qui se consacre présentement à un deuxième livre, toujours en lien avec ces personnages. Notons que M. St-Laurent a également fondé le magazine l’Écho des deux rives, de même que le salon de la FADOQ 50 ans et plus section Québec.

Un précurseur

Le concept de cette émission a été pour le moins unique au monde. Réalisée dans les années 1980, on peut dire que l’homme est un précurseur. Aujourd’hui, on peut retrouver des concepts similaires avec America’s Got Talent. « À l’époque, j’adorais tous ces personnages spectaculaires de livres des records Guinness. Je m’en régalais ! Pour moi, le spectaculaire n’était jamais assez spectaculaire, il fallait toujours aller plus haut, plus loin, etc. Aujourd’hui, je vois ça et je me rends compte qu’il y avait des choses vraiment dangereuses, je ne le referais pas », conclut Guy St-Laurent.

Le livre est disponible sur le site Web de la boutique BouquinBec.

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