Gabrielle Shonk : Patiente conquérante

Gabrielle ShonkPhoto : Courtoisie

Le folk et le blues ont scellé le destin de Gabrielle Shonk très tôt dans son existence. Nimbée de musique dès son enfance à Providence, Rhode Island, la jeune artiste de 29 ans voyait sa patience de douce conquérante récompensée : elle lançait son premier album le 2 octobre dernier au District St-Joseph, entourée d’alliés qui ont foi en elle et qui succombent à sa voix éthérée et unique. 

Par Susy Turcotte

S.T.: La musique semble essentielle pour toi, une source de plénitude.

G.S.: J’ai commencé à chanter quand je me suis mise à parler. Je n’ai pas de souvenir d’un moment où la musique n’occupait pas une place importante dans ma vie. La musique m’a toujours interpelée.

S.T. : J’ai été émue par ton interprétation de Sang d’encre lors de ton audition à l’aveugle pour l’émission La Voix en 2014. Tu as fait tienne cette œuvre de Jean Leloup, y apposant ta vérité.

G.S. : J’avais entendu ce texte pour la première fois quand j’étudiais au secondaire. Sang d’encre évoque l’inquiétude ressentie pour quelqu’un, la crainte intense que cette personne se blesse. J’y percevais la détresse; l’histoire tragique me touchait.

S.T. : Un journaliste a écrit que ta voix était trop grande pour les petites villes, exprimant ainsi que tu es un trésor caché dans notre belle capitale et que tu es appelée à un vaste rayonnement. Habit a tout fait basculer, positivement, pour lancer ta carrière.

G.S. : C’était la première chanson que je voulais présenter. Elle a été écoutée plus de 1,6 million de fois sur Spotify.

S.T. : La liberté dont tu as disposé pour créer constitue un précieux atout. Tu n’as pas eu à te faire imposer quoi que ce soit.

G.S. : Mon projet a été autofinancé. Je me suis concentrée sur la musique. Le fait de ne pas avoir de subventions ne m’obligeait pas à respecter des quotas, en ce qui a trait à la langue. L’album est bilingue, tel que je le désirais. Je n’étais pas soumise à des attentes ni à des exigences. On a pu s’amuser en explorant toutes sortes de directions. Cette démarche en apparence désordonnée m’a guidée pour découvrir mon identité artistique. J’ai interprété beaucoup de reprises durant le passé et ces empreintes ont laissé leurs couleurs. En concevant mon album, c’est comme si je me retrouvais devant la page blanche, me demandant ce que j’avais envie d’y poser. Mon défi était de dégager une cohésion dans cet ensemble.

S.T. : La chanson Pars plus sans moi est bouleversante.

G.S. : Elle m’a été inspirée par un proche qui a traversé des périodes difficiles début vingtaine. Je souhaitais composer une chanson d’espoir qui laisse entrevoir la lumière au bout du tunnel, ainsi que la présence de quelqu’un sur qui s’appuyer.


Gabrielle Shonk retrouvera ses complices Jessy Caron, Simon Pedneault, Gabriel Desjardins, Cédric Martel et Pierre-Emmanuel Beaudoin pour fouler la scène Octave-Crémazie du Grand Théâtre le 14 décembre.

Pour des informations supplémentaires, visitez sa page Facebook.

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