Courir la vie : Le dépassement par la course

Courir la vie : Le dépassement par la coursePhoto : Courtoisie

Québec — En 2009, Louis Vézina a décidé de courir pour amasser des fonds pour la prévention du suicide. Le Carrefour l’avait alors rencontré pour discuter de son projet, Courir la vie. Depuis, l’aventure s’est développée et s’est même poursuivie jusqu’en Chine. Dans le cadre du lancement du court-métrage, PǍO : Courir la Muraille, Le Carrefour s’est à nouveau entretenu avec lui.

Par Marie-Claude Boileau

Qu’est-ce qui vous a poussé à continuer avec Courir pour la vie?

En 2009, je ne m’étais pas douté que je recevrais autant de témoignages avec mon projet. Les gens venaient me voir pour me parler d’un proche qu’ils avaient perdu. Je me suis rendu compte que ça touchait beaucoup de monde et que les gens avaient besoin d’en parler. Plusieurs m’ont dit qu’ils voulaient faire quelque chose eux aussi, mais je n’avais rien à leur proposer. Finalement, je leur ai dit de venir courir avec moi.

Comment a été la réponse?

Je me disais que si l’on pouvait passer de 1 à 10 coureurs, ça serait merveilleux. Finalement, j’ai eu 56 inscriptions dans les trois premières semaines après avoir refait mon site web. Là-dessus, 52 n’avaient jamais couru. Je pensais amener des coureurs vers la cause, mais c’est l’inverse qui est arrivé. Au début, je faisais des coupons pour chaque kilomètre, pour 21 pour un demi-marathon, et je leur demandais de les vendre au coût de 20$. J’envoyais ça par la poste. Ç’a été un travail énorme! Après, je n’avais plus de contact. C’est au marathon des Deux Rives que je les ai revus et qu’ils m’ont remis l’argent. L’année suivante, j’ai ajouté Rimouski à la liste de course. Après toutes ces années, on a amassé 625 000$ grâce à plus de 1500 coureurs. Ainsi, 19 centres de prévention du suicide ont bénéficié de cet argent.

Qu’est-ce que le défi de la Grande Muraille?

J’avais besoin d’un grand défi, un peu comme les autres fondations qui vont au Kilimandjaro. J’ai choisi la muraille de Chine parce que je trouvais que c’était une belle place pour courir. Il existe un marathon sur la muraille. En fait, je voulais m’associer, mais c’est seulement 6 km sur la muraille, donc 36 km dans le champ de riz. Ça ne faisait pas mon affaire. En partenariat avec Contraste Running et Horizon 5, j’ai organisé ce trail sur la muraille de Chine. On fait six courses en cinq jours pour un total de 70 km. Ce sont des portions de 10 à 12 km assez difficiles qui prennent de 2h30 à 3h à faire parce qu’il y a beaucoup de dénivelés. On a fait une première édition en 2015. Puis, une deuxième en 2017.

Comment vous est venue l’idée du court-métrage?

Je suis associé au Festival de films de Trail in Motion dont les profits de la tournée québécoise sont versés à Courir pour la vie. L’an dernier, je me suis dit que ça me prenait un film aussi. La personne à côté de moi a dit que son neveu fait des films. Et j’ai engagé Antoine Trudeau comme réalisateur qui nous a suivis en mai 2017. Le court-métrage a été lancé le 10 septembre, lors de la Journée mondiale de la prévention du suicide.

Pourquoi faire un court-métrage?

J’avais plusieurs objectifs. D’abord, je souhaite promouvoir l’activité et recruter plus de gens. Ensuite, dans le cadre de la mission de Courir pour la vie, il y a toute la question de la prévention de suicide, d’avoir un message d’espoir et de dépassement de soi. Dans la course, comme dans la vie, il suffit de faire un pas.


Le film PǍO : Courir la Muraille est présenté le 26 septembre à 19h à La Korrigane, située au 380, rue Dorchester. Réservation sur le site d’Eventbrite. Le court métrage partira ensuite en tournée. On peut s’informer sur sa page Facebook. La prochaine expédition de Courir pour la vie sur la Muraille de Chine aura lieu du 3 au 13 mai 2018.

Pour des informations sur le projet, consultez leur page Web.

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