MC Grou : Colorier la ville

Mc GrouMC Grou. Photo : Marie-Claude Boileau

Limoilou — Assumant pleinement sa carrière d’artiste, Marie-Claude Grou multiple les apprentissages et les projets. Connue pour ses visages de femmes et ses têtes d’animaux, MC Grou a développé une signature colorée et originale, une démarche qui est en constante évolution qu’elle peaufine, dit-elle. Avec des idées pleines la tête, elle se sent d’attaque pour colorier la ville.

Par Marie-Claude Boileau

Comment es-tu passé du domaine des communications aux arts?

En fait, j’ai fait un DEC en arts plastiques, puis mon bac en communication profil journalisme. J’avais des aptitudes en communication et en relation publique. J’ai opté pour une autre avenue que les arts pour avoir quelque chose au cas où. C’était aussi sous l’influence des gens autour de moi. J’ai donc décidé d’aller en communication plutôt qu’en arts visuels.

À quel moment s’est fait le déclic?

Durant mon bac en communication, j’avais toujours les arts en tête. Je continuais à temps perdu en plus de travailler en restauration. En 2013, j’ai fait un stage en journaliste radio à Limoges en France. C’est une petite ville, mais qui est centrale. J’ai pu aller à Londres, à Paris et en Irlande qui m’a d’ailleurs inspirée. C’est là où j’ai eu le déclic. Le street art est plus présent là-bas.

Qui t’a initié à l’art urbain?

Je suis autodidacte. J’ai développé la technique du stencil par moi-même. Ça allait de soi. J’ai fait des essais et je regardais comment les autres travaillaient. À partir de là, j’ai choisi comment moi, j’allais travailler.

Et le stencil, d’où vient cette idée?

À la base, je connaissais la technique, mais je n’aurais pas pensé que c’est ce que j’allais faire. Il n’y a pas d’artistes précis qui m’ont inspirée. Mais aujourd’hui quand je vois des artistes l’utiliser, ça m’inspire. J’aime l’art urbain. J’aime les esprits libres, ceux qui sont capables de dénoncer sur les murs. J’aime l’idée que, même si les gens ne s’intéressent pas à l’art, ils vont côtoyer l’œuvre dans leur quotidien.

Quel a été ton parcours par la suite?

C’est un cheminement sinueux! En revenant d’Europe, j’ai mis les communications de côté. Je me suis dit que j’allais m’écouter. J’avais hâte de revenir pour me louer un atelier. J’ai vécu de mon art durant un an et demi. Présentement, je viens tout juste de terminer un DEP en peinture de bâtiment. Je voulais apprendre sur les types de peintures, de vernis, etc. Je suis quelqu’un qui aime travailler physiquement sur les grands murs. Ça m’a aidée pour savoir comment bien travailler. Ce n’est pas artistique du tout, mais je voulais aller chercher des techniques et des connaissances. Je peux maintenant me concentrer sur mon art. Je suis tellement contente.

Ta mère est une artiste. De quelle manière t’a-t-elle influencé?

Elle m’a beaucoup aidée à cheminer. J’ai grandi avec les arts. J’ai vu ma mère dessiner dans son atelier. Elle m’a montré des techniques. En fait, elle m’a toujours un peu coachée. On a deux styles différents, mais je trouve ça intéressant puisque ça finit toujours par se rejoindre.

En rafale

  • Voyages-tu beaucoup? Le plus possible. Je trouve ça inspirant d’être ailleurs que chez soi, de voir d’autres cultures. Les arts et les voyages sont mes deux passions. Le street art va avec le voyage et le vagabondage.
  • As-tu laissé ta marque dans d’autres villes du monde? Oui. L’an passé, on est allé au Sri Lanka et j’ai fait un petit projet dans un skatepark. Les gens sont super ouverts. Ça valait la peine d’acheter des canettes d’aérosol et de montrer son travail.
  • Qu’est-ce qui te fait plaisir? Les couleurs. Et créer. Voir les gens créer.

Pour voir son travail, consultez le site Web de MC Grou.

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