Sur les pavés, la glace

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

Je sais que je radote, mais j’aime marcher. Par contre, pour marcher l’hiver en ville, il faut être fait fort, car mon arrondissement se contrefiche des marcheurs comme moi. Peut-être ne sommes-nous pas assez nombreux? Peut-être ne sommes-nous pas assez bruyants? Peut-être que la Ville ne sait-elle pas que nous payons des taxes? Je ne sais pas.

Je demeure près du travail. Tous les matins de semaine, j’exagère volontairement mon trajet matinal d’une vingtaine de minutes pour avoir l’impression de faire un brin d’exercice. L’an dernier, il faisait froid et je ne comptais plus mes matins à marcher par moins 20. Cet hiver, on ne gèle pas et il n’y a pas beaucoup de neige, mais les trottoirs sont impraticables. Je ne compte plus les chutes que j’ai faites sur les accotements givrés. Je me suis procuré de dispendieuses bottes de marche d’hiver, avec des crampons de malade, mais rien n’y fait. Je tombe à la renverse un matin par semaine.

Je dois, la plupart du temps, me résoudre à marcher au milieu des rues par crainte de chuter. Je me suis même récemment fait heurter le bras par le miroir d’une voiture, alors je marchais un matin sur le bord de la chaussée. Le trottoir n’était pas déblayé.

J’ai tenté de parler avec quelqu’un à la Ville pour comprendre la politique de déneigement. Personne ne m’a rappelé encore. Par contre, le lendemain matin, j’ai aperçu deux «buggys» qui déneigeaient les trottoirs de bon matin dans mon secteur. Sans doute était-ce en réponse à ma demande. On avait réglé la plainte #2016 0017377, mais pas le fond du problème.

Pourtant, ça me semble clairement être une question de choix. Je ne comprends pas qu’on réussisse à maintenir pratiquement toutes les rues sur l’asphalte dans les pires conditions, mais les trottoirs eux sont toujours glissants et dangereux.

Faute d’explication, mieux vaut en rire. Maintenant au bureau, on s’amuse à compter les gens qui foutent le camp sur le trottoir glacé et pentu en face de l’ancienne église Saint-Charles. Un matin, on en a compté cinq en dix minutes. Comme je suis en forme, tomber par terre n’est pas si pire, mais pour ma mère de 75 ans c’est un aller direct pour l’hôpital. Il y en a beaucoup comme elle.

Selon les météorologues, les hivers risquent tous de ressembler à celui qu’on vit d’ici une trentaine d’années. Espérons que les gens du déneigement vont s’ajuster parce que je trouve que la qualité du déneigement de cette année ne justifie aucunement l’augmentation de taxe de 10% pour ma maison située dans le coin le plus pollué de Limoilou.

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