Dans la bulle d’Isabelle Deschamps Plante

Isabelle Deschamps PlanteIsabelle Deschamps Plante. Photo : Courtoisie

Québec — Isabelle Deschamps Plante a récemment entamé une nouvelle étape dans sa vie. Le Carrefour s’est entretenu avec l’ex-concurrente bien connue pour ses desserts, mais qui a en fait une expérience en cuisine encore plus grande derrière elle.

Par Katia Lavoie

Quel a été votre premier contact avec la cuisine?

Ma mère m’a transmis sa passion. Je viens de l’île d’Orléans et l’on avait un grand jardin. Elle a tout le temps cuisiné maison que ce soit les desserts ou les conserves. Petite, elle mettait un petit banc à côté d’elle. J’ai d’abord cuisiné avec elle puis seule. Je faisais parfois du dessert que je ratais complètement, mais mon père le mangeait pareil.

Le 47e Parallèle est-il votre première expérience professionnelle en cuisine?

Non. J’ai travaillé à l’Auberge La Goéliche à Sainte-Pétronille pendant quatre ans. Je suis ensuite partie dans l’Ouest canadien où j’ai été employée pendant un an et demi au Bearfoot Bistro à Whistler. Je suis revenue au Québec après être allée au Mexique. C’est à ce moment que j’ai commencé à travailler au 47e Parallèle.

Depuis quand êtes-vous au Cosmos?

Depuis le 1er mars, après dix ans au 47e Parallèle. Je ne suis pas partie en mauvais terme. C’est comme ma 2e famille. Je suis aussi chef pâtissière pour le Centre de congrès de Lévis. Je trouvais que l’un et l’autre étaient de beaux défis. Au Centre, j’ai carte blanche pour les groupes ce qui est génial côté créativité. Quant aux Cosmos, ils voulaient donner un nouveau style aux desserts. Jusqu’à présent, ça va super bien.

Qu’aimez-vous dans les desserts?

Les Chefs! m’ont catégorisés comme pâtissière, mais j’ai plus d’expérience en cuisine. C’est le cours des choses qui a fait en sorte que je me suis dirigée vers la pâtisserie. J’ai eu une bulle et changé de domaine. J’ai fait un BAC en enseignement primaire. Dans ce temps, Jean-Luc Piquemal, le chef pâtissier du 47e Parallèle est parti. Le chef du restaurant, Joseph Sarrazin, m’a demandé si ça me tentait de faire les desserts. Je m’y intéressais déjà beaucoup à l’époque. J’avais un cours de base. Alors, ils m’ont envoyée à des formations. J’en ai pris d’autres ici et là.

Pourquoi avoir étudié en enseignement?

J’avais une écoeurite aiguë des conditions de travail même si j’adorais ça. Début vingtaine, tu aimes sortir avec tes amis et c’était tout le temps moi qui n’étais pas là aux fêtes et aux soirées. J’adore l’enseignement, la pédagogie et les enfants. Je me suis dit pourquoi pas? Avec l’expérience et l’ancienneté, j’ai réussi à avoir de bonnes conditions de travail parce que c’est possible. Puis, je me suis rendu compte que lorsque je travaillais la fin de semaine et les soirs au restaurant, je relaxais et j’aimais vraiment cela. J’ai donc décidé de continuer avec ma passion de départ.

Vous avez déjà évoqué que ça ne vous est pas venu naturellement de participer aux Chefs. Qu’est-ce qui vous a convaincu?

Mon copain me disait depuis deux ans que je devais m’inscrire. J’ai envoyé le formulaire juste pour le faire taire en pensant qu’ils ne me prendraient pas. Puis, j’ai passé les deux auditions et ils m’ont prise. L’année suivante, ils nous ont repassés en audition pour la revanche et ils m’ont reprise. Cette expérience a vraiment changé ma vie.

De quelle façon?

Des postes se sont ouverts professionnellement parlant. L’emploi que j’ai actuellement, je ne pense pas que je l’aurais eu sans ma participation. De plus, le téléphone sonne tout le temps. Je prends part à des évènements presque toutes les semaines.

Qu’est-ce que vous aimez dans toutes ces implications?

De donner au suivant. Je suis porte-parole pour Moisson Québec et j’y suis allée faire du bénévolat. Tu ne te rends pas compte à quel point il y a des gens dans le besoin. Offrir un peu de son temps ou faire des soupers-bénéfices, ça peut apporter beaucoup.

Avez-vous toujours le projet d’ouvrir un restaurant un jour?

Finalement, j’aimerais mieux avoir ma petite pâtisserie artisanale, sur le coin d’une rue. Ça serait un comptoir où je prépare des pâtisseries pour la journée et lorsqu’il y en a plus, il y en a plus. J’aimerais m’y amuser avec des produits de saison peut-être même offrir des glaces l’été. Je ne crois pas que ce rêve se réalisera dans la prochaine année, mais peut-être la suivante.

Qu’est-ce qui vous inspire en pâtisserie?

Je travaille le plus possible avec des produits de saison. Sinon, la cuisine m’inspire beaucoup. Je peux par exemple préparer un panna cotta céleri-rave et érable. J’aime jouer avec les légumes, les légumes racines plus particulièrement. J’aime faire des mélanges qui ont l’air un peu spéciaux, mais qui, en bouche, donnent un résultat vraiment impressionnant. C’est le fun de sortir les gens de leur zone de confort et de leur faire découvrir des choses.

En rafale

  • Êtes-vous encore timide avec toutes ces expériences? Oui, mais j’avouerais que je le suis un peu moins qu’avant. Par contre, quand ma bulle se brise, c’est deux extrêmes. C’est tout ou rien. (Rires)
  • Avez-vous une autre passion outre la cuisine? Le sport. Je vais au gym de trois à quatre fois semaine et idem pour la course. Ça me vide la tête. Ça évacue le méchant.
  • Que faites-vous de vos temps libres? J’invite mes amis à souper ou à bruncher chez nous.
  • Quel voyage feriez-vous pour vous inspirer en cuisine? Je veux aller en Californie depuis longtemps et j’irai. Les restaurants ont l’air extraordinaires. La cuisine californienne est plein de soleil, un peu féminine comme je l’aime. Mais peu importe le voyage, à Paris par exemple, j’aime mieux manger dans une pâtisserie qu’aller au Louvre.
  • Un autre membre de votre famille travaille-t-il en cuisine? Mon copain est chef au 47e Parallèle. (Rires) On s’est rencontré là il y a huit ans. Il est parti ouvrir le Soba, maintenant fermé, et le café du Musée de la civilisation, puis il est revenu au 47e, car le chef propriétaire avait besoin d’un bras droit.

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